Dimanche dernier a eu lieu la dernière sortie de la saison avec Couleurs d'Aquitaine.

A l'occasion des journées du Patrimoine, plusieurs animations ont été organisées sur place. Les œuvres peintes dans le cadre du concours de Couleurs d'Aquitaine ont été exposées au milieu de la très belle exposition d'aquarelles d'Elizabeth Hoffmann, qui est à voir. Et un super concert de jazz a charmé nos oreilles pendant la délibération du jury, alors que nous profitions de cette pause pour nous restaurer - enfin - après notre effort de la journée. Et, en plus, cette sortie s'est faite avec une petite bande de lurons bordelais qui aiment eux aussi le trait, et la peinture. C'était super.

Côté croquage, j'avais choisi de partir pour cette dernière de la saison avec un fond réalisé au gesso texturé et coloré sur papier, dans l'idée de travailler avec une couleur généreuse et couvrante. Plus d'aquarelle donc, plutôt de la gouache. Je voulais aussi apporter des pastels secs pour une petite touche de mystère et - encore - de couleur, et je les ai oubliés à la maison.

J'ai donc peint l'église de Coutras depuis l'autre côté de la rivière, dans son écrin de verdure.

Coutras - le village dans son écrin - gouache sur gesso, 45x60 cm

L'ensemble est chaleureux, assez coloré, légèrement mystérieux de par les transparences et superpositions de couleurs qui résultent de l'utilisation de ce fond coloré. J'ai eu énormément de questions sur la technique utilisée et j'y ai répondu, cela ne me gêne pas du tout d'exposer les "petits secrets", et surtout s'ils peuvent être repris et améliorés par des personnes de talent.

J'ai été sacrément contente de voir qu'il m'était possible de changer de technique et de travailler avec une technique plus pâteuse en plein air : cela me rassure et m'ouvre des possibles. Par rapport à Couleurs d'Aquitaine, il a été recommandé de travailler pour les prochaines avec des fonds plus neutres, préparés au gesso et texturés pourquoi pas (car ce n'est pas quelque chose que je pourrai faire sur place à cause du temps de séchage), mais pas coloré. Il va donc falloir que je fasse des essais pour approcher le résultat de coloration dans la masse par une coloration superficielle, voir si j'arrive à transposer "ma poétique colorée" à partir d'un fond blanc!

Et sinon pour moi, toujours le même dilemme, où m'arrêter? Toujours l'impression d'en faire trop! Pour preuve, une première étape dans mon travail... Ils n'étaient pas beaux ces murs blancs...?

Coutras - le village dans son écrin - gouache sur gesso, 45x60 cm