Des nus et des couleurs

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lundi, 26 septembre 2011

gestuelle, traces, empreintes.

Pour une image dynamique, pour donner une impression de mouvement, il peut être intéressant de travailler son dessin autour d'une empreinte. Cette empreinte peut être une trace laissée par un chiffon imprégné d'encre, ou bien une courbe esquissée au pinceau, et sur laquelle on revient pour construire le dessin.

C'est très confortable de pouvoir construire autour d'une empreinte, c'est très stimulant d'avoir à terminer très vite un dessin autour d'une esquisse très sommaire : une ombre, une courbe... Le dessin gagne en dynamisme et parfois en force.

Personnellement, j'ai bataillé avec mon chiffon et j'ai eu du mal avec l'imprécision du tracé, je suis un peu trop perfectionniste peut-être pour l'accepter ... Mais ... Il y a quelque chose à explorer, à reprendre.

Pour la série que je présente ici, j'ai travaillé sur un papier à grain assez fort : la trace laissée par le chiffon apparait d'autant plus irrégulière.

empreinte1

empreinte2

empreinte3

jeudi, 7 juillet 2011

Encre noire, encore.

Juste de l'encre appliquée avec "mon bout de bois", quelques coups de pinceaux nerveux en lavis pour les finitions, et voila. Particularités : un papier aquarelle avec un grain très marqué, presque "une toile". Le papier est d'une belle teinte (un jaune clair chaud) Une encre épaissie (fond de pipette), difficile à appliquer, pour un trait épais et très brillant. Quelques minutes de concentration pour des poses d'un petit quart d'heure...

Des nus et des couleurs, ou bien "des nus et des valeurs..."? MMhh...

2011043_nu tatoo - encre, format 36x46cm.JPG

Deux variations pour une même pose :

2011043_sérieuse - encre, format 36x46 cm.JPG

2011043_sérieuse - encre, format 36x46 cm.JPG

Et deux poses très naturelles :

2011043_désinvolte - encre, format 36x46 cm.JPG

2011043_encre_noire_5.JPG

jeudi, 5 mai 2011

nus à l'encre de chine et fonds acrylique

Début février : j'avais passé un certain temps, la veille, à préparer mes fonds. J'aurais pu essayer de travailler des fonds unis, par exemple avec un gesso coloré, comme l'avait suggéré François. J'ai commencé vers 10h du soir à sortir mes gros tubes de couleur acrylique, de gros pinceaux permettant des projections, de grandes feuilles de papier aquarelle (il s'agit de feuilles tirées d'un grand bloc de papier Centenaire, le papier coton de Gerstaecker), et me voila partie avec ravissement dans deux heures de barbouillage acharné, pour ne pas dire effréné. Comme un bébé, j'ai projeté de la couleur parfois par flaques, laissé sécher, recouvert, retravaillé à nouveau. Intense concentration pour recouvrir 5 grandes feuilles! Je me suis arrêtée vers minuit, vidée.

Le lendemain, j'ai travaillé à l'encre de chine, avec un peu de gouache blanche et colorée pour essayer de mettre des lumières.

Les dessins les plus simples sont à nouveau les meilleurs. A la fin, il restait du temps pour une pose longue (plus d'une demi-heure), que j'ai essayé de peindre complètement à la gouache : c'est moche. Et à cause de ce dernier tableau raté, j'ai longtemps pensé que toute la série était mauvaise. Je viens de la regarder à nouveau, ce n'est pas le cas.

Orientation? nu format A2 - 40 x 60 cm, encre et gouache sur fond acrylique

Angoissée - nu format A2 - 40 x 60 cm, encre et gouache sur fond acrylique

Patibulaire ou triste - nu format A2 - 40 x 60 cm, encre et gouache sur fond acrylique

pensive - nu format A2 - 40 x 60 cm - encre et gouache sur fond acrylique

mercredi, 23 février 2011

Les élèves ET le prof de l'atelier de la rue Manon Cormier

Cette fin de décembre toute fraiche, nous l'avons attendue, et elle n'est jamais venue. François nous a donc proposé de prendre la pose tour à tour. C'est lui qui a ouvert le bal, en nous expliquant bien l'ampleur du sacrifice "dur de poser... fourmis... froid... immobilité... crampes...". glurps. Moi, pas envie de poser tout court, pas posé, et d'ailleurs on ne me l'a pas demandé.

Voici donc François en lévitation :

François - encre sur papier kraft, format A3 - dec. 2010

François m'a longuement expliqué que ça aurait pu être bien de dessiner la chaise sous ses fesses, pour un aspect moins surréaliste du dessin.

Par la suite, j'ai donc dessiné :

- Antoinette ET la chaise Antoinette - encre sur papier kraft, format A3 - dec. 2010

- Aicha et la chaise Aicha - encre sur papier kraft, format A3 - dec. 2010

- Nathalie, et la chaise Nathalie - encre sur papier kraft, format A3 - dec. 2010

- Rodrigue, sur la chaise Rodrigue - encre sur papier kraft, format A3 - dec. 2010

François organise des stages de modèle vivant un peu avant les vacances d'été : alternance de poses nues et habillées le vendredi et le samedi, et portrait le dimanche. Pour ma part, je réfléchis à venir un dimanche pour travailler le portrait : affaire à suivre Toutes les informations pour ces stages sont sur son site internet -> francoistilly.fr

dimanche, 13 février 2011

Des ombres et de la lumière

Pour une deuxième séance de pose de Jérôme, j'ai ressorti à nouveau le kraft, l'encre et le bois. Les poses étant plus longues et moi toujours relativement rapide, j'ai voulu en profiter pour poser des touches de lumière sur le noir de l'encre.

J'ai commencé avec un pinceau mou à aquarelle, et de l'aquarelle blanche : bof, cette lumière était bien grise et bien falote!

J'ai poursuivi avec une brosse bien raide et de la gouache pâteuse, surtout pas délayée : merci François pour le tuyau.

Les essais : d'abord seulement avec de l'encre

pile - le penseur - encre sur papier kraft - format A3 - 14/12/2010

Je suis fan de la pose du dessous, je me suis régalée à le croquer.

[Elegant danseur

Là, c'est sûr, il y a du blanc et de la gouache...

flash lumineux - encre et gouache sur papier kraft - format A3 - 14/12/2010

C'est toujours difficile de doser...

pose groupée - encre et gouache blanche sur papier kraft format A3 - 14/12/2010

Face - Le penseur - encre et gouache blanche sur papier kraft - format A3 - 14/12/2010

Mouais, difficile...

homme fier - encre et gouache blanche sur papier kraft - format A3 - 14/12/2010

Voila, il s'agissait de garder le meilleur pour la fin.

Pour la dernière séance de décembre, François nous avait conseillé d'affuter nos outils et de nous entrainer à tracer des ellipses, des cercles, du rond, pour un modèle très très, vraiment très rond puisqu'à quelques semaines seulement de son accouchement. C'est bête à dire, l'idée de voir poser une fille dans ces conditions me paraissait indécent. J'ai pu garder mes états d'âme pour moi, elle n'est pas venue : pour la dernière séance de l'année, nous nous sommes dessinés, nous, ... habillés... A voir sur un prochain post.

samedi, 5 février 2011

Matériel : dessiner et peindre avec de l'encre de chine

On associe souvent l'encre de chine à la calligraphie et aux estampes orientales.

Pour dessiner et peindre, l'encre de chine est très agréable et très pratique, notamment pour travailler en valeurs (du noir le plus foncé à rien, en passant par toutes nuances de gris), et aussi pour dessiner avec des tracés précis et des traits de contour.

C'est une encre d'un noir profond, indélébile, résistante à la lumière.

Facile à diluer, miscible à l'eau.

Souvent présentée en petits conditionnement et avec pipette permettant de doser des dilutions en goutte à goutte.

Mon starter's kit "spécial encre de chine" :

Il existe aussi des encres colorées, de coloris souvent très vifs. Au vu des indications des catalogues de fournitures beaux-arts, ces couleurs semblent ne pas toujours très bien résister à la lumière, et vieillissent mal.

L'encre peut être appliquée avec des outils rigides (plumes, calames, ..). pour un tracé fin et  modulé, ou au pinceau et avec des niveaux de dilution pour du remplissage, des tracés sinueux, des effets de style.

Les pinceaux longs et nerveux (de type "pinceaux chinois") permettent un tracé assez précis et une modulation du trait pour une peinture d'effets variés, pouvant se rapprocher des travaux de calligraphie et estampes chinois. En voici quelques exemples réalisés l'année dernière à l'ESAA (cours d'Emmanuelle Leblanc).

- Cocorico !!! (regardez-moi ces plumes d'un noir profond et ces ergots bien fiers... Maitre coq sur son rocher perché...)

- Grroaaarrrrrr!!! (C'est une lionne, avait déclaré Emmanuelle. Pour confirmation, regardez-moi donc cette ligne élancée, cette belle crinière brushéee et ces pattes de velours... Avec ça, un petit air rusé. C'est sur, c'est une demoiselle...).

dimanche, 30 janvier 2011

de l'encre, du bois, un garçon

Gros changement dans la petite routine de l'atelier de modèle vivant : en décembre et janvier, ce sont deux garçons qui ont posé.

C'est une première pour moi depuis un peu plus d'un an que je suis dans cet atelier. Je me suis demandée ce que cela pourrait changer de travailler avec un modèle homme : j'étais intimidée et j'avais peur de ne pas savoir comment m'y prendre avec un corps plus anguleux ? plus trapu ? plus... moins... Angoisse existentielle. Et le modèle, il en pense quoi?

- Jérôme, le modèle, était intimidé

- Jérôme a l'habitude de poser, ou en tout cas n'a pas trop de complexe à s'exposer. C'est un danseur, il travaille avec son corps (-> d'autres modèles de l'atelier sont aussi danseurs : c'est le cas de Julie -> séances en nov. 2010, nombreuses séances l'année passée, de Justine -> séances en janvier 2011, de Kylie l'année passée).

- Et Jérôme, c'est un bonheur de le dessiner : des angles, des muscles, des arrondis et du saillant. Pas trop de moelleux, mais de la tension et de l'élan, même quand il est statique. Et des mains délicates. Et un regard doux.

J'avais retrouvé mon bout de bois favori et j'ai démarré pleine d'entrain, à l'encre, avec du dessin et des lavis sur du papier kraft (format A2). Mes complexes face à la petite nouveauté du sujet se sont vite effacés, et j'ai passé une très bonne séance.

Gammes - Jérôme en poses rapides( 2 à 5 minutes) : 

Jerôme en poses un peu plus longues (15 à 20 minutes)

Cette image-là (juste en dessous) ressemble vraiment au modèle du jour. Petit problème de proportions sur d'autres images (en particulier au-dessus, à droite), des cuisses un tantinet trop gonflées.

dimanche, 16 janvier 2011

de l'encre, du bois.

En décembre, nous avons travaillé à l'encre. La première séance a été douloureuse : la peinture et le dessin, c'est poser un peu de soi sur un support, et parfois on n'est pas du tout content du soi qui sort et qui ne comble pas les envies esthétiques du moment. Ce premier soir, j'ai jeté une partie de ma production à la poubelle : ça défoule.

Le prof nous encourage à dessiner avec des outils pas très conventionnels : il n'est pas question de calame, de plume ou d'autre outil élaboré, juste question de bouts de bois (piques, résidus d'allumettes géantes, batonnnet à barbe à papa...)et chiffons,  recyclés pour tracer à l'encre.

Ce que j'avais sous la main ce soir là, c'était un long manche fin de pinceau brisé. J'ai voulu l'utiliser tout du long du cours mais il ne me convenait pas très bien, trop large à mon goût et aussi pas assez absorbant : il fallait le recharger souvent en encre. Le problème de fond restait ma nervosité de la séance : les lavis passés au pinceau ne sont pas plus délicats que le dessin.

Ce n'était pourtant pas si mal parti :

Il y a un autre rescapé :

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