Parenthèse vacancière et assez peu vagabonde pour cause de temps maussade en ce début de printemps.

Mais mercredi, j'ai profité d'un rayon de soleil et de températures clémentes pour filer vers le bassin. La-bas, direction le port des Tuiles, petit bonheur sauvage et solitaire. En ce mercredi, il n'y avait pas beaucoup de passage, juste quelques rares joggers avec chien, et il y avait surtout le vent, la nature impressionnante et le chant des oiseaux, discrets mais très présents.

j'ai cru que je ne pourrais pas peindre : trop de vent, trop de crainte de ne pas tenir mes pinceaux... De ne plus savoir. Mais c'est comme le vélo, une fois lancé tout va bien, on ne réfléchit plus et on avance. Je me suis installée sur un ponton *** aménagé avec table et banc, face aux cabanes minuscules traces humaines entre la bruyère, les joncs clairs et d'imposants pins parasols juste derrière. Et en avant les couleurs, pas réalistes pour un début de printemps plutôt fade, mais qu'importe. Je l'ai peint, ce port, je l'ai envisagée, cette somptuosité naturelle qui sert d'écrin à ces quelques cabanes. ET j'ai aimé ce moment de calme profond.

Il faudra bien que je revienne commettre d'autres méfaits picturaux dans ce petit coin de paradis.