Des nus et des couleurs

je ne peins presque plus (trop de travail, un peu moins d'envie...) mais un petit peu quand même. Toujours à la SATA, des nus peints à l'aquarelle, avec des couleurs sorties du tubes et mélangées dans un peu d'eau et sur la feuille au début. *Et à la fin de la séance, des teintes plutôt grisâtres, un peu trop mêlées dans la palette. Il y avait dans le lot de couleurs du jour un rose bien flashy dont j'ai largement usé pour des projections sur la feuille.

Je devais être en forme pour cette séance et je me suis bien amusée à essayer de capter les poses assez théâtrales que le professeur a demandé à la modèle!... C'était bien joué!

1ere pose : l'attaque du nid de frelons... C'est une pose relativement courte (7 minutes?). Certains ont bien aimé la pose rapide de ces couleurs.

2eme pose : rapide aussi, un résultat moins lisible.

3eme pose : plus longue, je reviens à mes habitudes avec un cerné noir

4emes et 5emes poses : le radeau de la méduse.... mouais.

et dernière, une pose bien tranquille. Comme il restait du temps, j'ai commencé à m'exprimer timidement sur un fond... Ca, c'est à creuser.

J'ai re-découvert à cette occasion un papier aquarelle assez "sec" et qui prend bien les coups de pinceaux, j'essaierai de faire un papier récapitulant mon usage des papiers aquarelles et ce que j'apprécie dans les uns et les autres.

J'ai essayé aujourd'hui un atelier libre de modèle vivant nouveau pour moi. Il s'agit de l'atelier de de Gilles Aubert, "Drôle d'histoire". Un tout petit atelier bordelais bien situé, près de la rue Notre Dame (8, rue Cornac), lumineux et cosy, bien aménagé. Des séances de dessin d'après modèle vivant y ont lieu tous les samedis matin de 10 à 12 h, y compris pendant les vacances scolaires.

Donc, j'y étais. Accueil gentil, installation comme je peux (il n'y avait pas beaucoup de monde ce jour là, nous étions 3 : installation comme je peux mais avec de la place), et c'est parti pour les poses : courtes. 12 minutes au début, 8 à la fin. Heureuse de moi, mes compagnons de peinture m'ont épargné les poses de 6 minutes... J'avais choisi un papier de petite qualité mais en grand format (40x60cm), et j'avais apporté quelques tubes d'aquarelle, envie de m'y remettre pour me ré-approprier le médium, les pinceaux, retrouver du confort à peindre, en vue des petits concours d'été.

Poses courtes, grand papier, aquarelle... Ca a été dur, il y a du travail...

Il y a pas mal de choses prévues pour les prochains jours et les prochaines semaines. Demain dimanche, je croquerai et carnettiserai avec un joyeux groupe, du côté des bassins à flot. Le we prochain, je passerai deux jours en campagne du côté de Villeneuve sur Lot, dans le vert. Il me tarde...

A quoi pensent les modèles lorsqu'elles posent? Le bleu est-il la couleur des rêves?

Ce nu a été obtenu par une "empreinte" passée vivement au pinceau chargé d'aquarelle. Le dessin a ensuite été repris à la pierre noire, des détails ont été ajoutés au pinceau avec ma belle couleur bleu.

Détail très regrettable : le papier gondole!!

J'ai utilisé un papier de pauvre qualité, trop fin, et il n'a pas très bien supporté les larges apports d'eau. Dommage!!! Même quand on débute en dessin, le choix du papier est important. C'est un investissement comme un autre. L'idée qu'un dessin aimé va finir à la poubelle car tout gondolé est comme un chagrin. Chaque dessin est un bout de moi. "In-ves-tis-sons"!!!.

Qui a dit que le dessin ramène toujours à un exercice d'auto-portrait...?

... C'est un exercice que nous a proposé François. Ce soir là, j'ai épuisé un gros bloc de papier en multipliant les poses très rapides (2 à 5 minutes), avec la main droite bien évidemment (quelle question.) Pas très à l'aise avec les poses rapides, le tracé est souvent sec. Et puis, à la fin de la première heure, François a proposé de changer de main. Même pas peur, pourquoi pas essayer? J'ai une façon bizarre d'écrire que tout le monde remarque et me fait remarquer, en tordant le poignet : on m'a souvent dit que j'étais une gauchère contrariée. Voyons ce que peut la main gauche ;

J'ai bien aimé cette main, l'oubliée... Elle est maline, elle essaie d'imiter la main droite, mais pas tant que ça : elle est consciente de ses limites et simplifie quand elle ne sait pas (dessiner les mains, les pieds), elle manque de précision mais elle essaie et elle a du charme quand elle s'applique et qu'elle fait un dessin léger. Et elle cadre mieux et de façon plus franche que la main droite, qui se loupe souvent à ce sujet. Je la trouve plus fantaisiste, et son trait plus expressif. Elle n'a pas peur, elle est passionnée! Encore!!!

Et voila la main droite : sûre d'elle, ne se posant pas trop de questions, trèèèès conventionnelle!